Depuis Septembre 2014, le Dr Martin Hagedorn pilote une équipe constituée de chercheurs (Caroline CAPDEVIELLE, Farah RAHAL, Justine CHARPENTIER et Mélissa MENARD) qui consacre ses travaux de recherche à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans les tumeurs du tronc cérébral et à l’amélioration de ses modes de traitement. Des travaux reconnus par plusieurs équipes & experts scientifiques européens.
Tout d'abord, l'équipe a mis au point un nouveau modèle tumoral de DIPG chez l’embryon de poulet qui permet de tester différentes drogues anticancéreuses sur la croissance des cellules tumorales et d’obtenir le résultat en quelques jours. Il permet également d’évaluer le rôle oncogénique de certaines gènes dans ces tumeurs, dont un gène très prometteur découvert par l’équipe.
Le Panobinostat, un des médicaments prometteurs dans le traitement des tumeurs du tronc cérébral, a fait l'objet d'essais cliniques afin d’évaluer son efficacité chez les patients. Le laboratoire du Dr Hagedorn a identifié deux protéines dont l’expression augmente fortement lorsque les cellules de DIPG sont traitées par le Panobinostat. Une de ces deux protéines joue un rôle important dans la prolifération des cellules de DIPG et leur capacité à envahir le tissu cérébral normal. Il est donc probable que les cellules de DIPG produisent ces deux protéines pour échapper à l’action nocive du panobinostat. Une publication majeure a été rédigée par l'équipe et publiée par la revue mondiale de référence "Neuro-oncology".
Par ailleurs, le projet mené par Farah Rahal sous la direction du Dr Martin Hagedorn vise à améliorer le traitement des enfants atteints d’une tumeur du tronc cérébral. Ces tumeurs, qui résistent aux chimiothérapies actuelles, possèdent généralement des anomalies du génome appelées "modifications épigénétiques". La présence de ces anomalies rend les cellules tumorales du tronc cérébral potentiellement sensibles à certains médicaments capables de cibler ces altérations épigénétiques. Un de ces médicaments a pour cible la protéine EZH2 qui est fortement produite par les cellules de gliome du tronc cérébral. Le laboratoire a démontré que le blocage de la protéine EZH2 par ce médicament entraine une diminution de la prolifération et de la migration des cellules tumorales et conduit à leur élimination définitive.
L'équipe teste une nouvelle approche de chimiothérapie qui consiste à "enfermer" la molécule active anti-EZH2 dans une enveloppe chimique qui sera alors transportée sous forme inerte par la circulation sanguine jusqu’à la tumeur où elle sera spécifiquement libérée et éliminera les cellules tumorales sans affecter les tissus normaux bordant les vaisseaux sanguins, afin d'en limiter la toxicité et augmenter son efficacité.
"Nous souhaitons chaleureusement remercier l’Association Eva Pour La Vie, la Fondation Groupama pour la Santé, les autres associations de parents ainsi que tous les donateurs pour avoir permis à ce projet de se réaliser. Nous espérons que les résultats de nos travaux bénéficieront aux enfants atteints de ce cancer."
Publication (novembre 2019)
HDAC inhibition induces expression of scaffolding proteins critical for tumor progression in pediatric glioma : focus on EBP50 and IRSp53
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31711240
https://doi.org/10.1093/neuonc/noz215
Eva pour la vie soutient le projet d'Activité Physique Adaptée chez l’enfant soigné pour un Cancer et Insulino-Sensibilité APACIS, porté par le Pr Marlène Pasquet, onco-hémato-immunologue pédiatre au sein de l'hôpital des enfants du CHU de Toulouse et Justine Thomas, enseignante en APA et doctorante, ainsi que le recrutement d'un poste d'APA au sein de ce service.
Eva pour la vie & Grandir Sans Cancer ont décidé de soutenir les travaux du Dr Célio POUPONNOT, à l'Institut Curie, en finançant le Projet « Modélisation du médulloblastome grâce à l’utilisation d’organoïdes humains cérébelleux et analyse de l’effet des polluants agricoles » à travers une subvention. Ce projet de recherche comporte une part de recherche environnementale crutiale, la question de la compréhension pour tenter de prévenir étant aussi importante que celle qui vise à mieux soigner les enfants atteints de cancers ...
Depuis plus de 20 ans, cet enseignant chercheur travaille sur le cancer. Et cela fait presque 10 ans qu'il s'est dirigé dirigé vers le cancer du rein ou carcinome rénal. En rejoignant l'équipe du Dr Christophe Grosset (Inserm, équipe MiRCaDe), il voulait mettre à profit son expérience et franchir un nouveau pallier en travaillant sur les cancers de l'enfant. Il est à l'initiative d'un projet ambitieux, qui implique plusieurs chirurgiens, médecins et chercheurs internationaux, sur l'étude du néphroblastome (ou tumeur de Wilms) chez l'enfant, cofinancé par l'association Eva pour la vie et Aidons Marina ...
La résistance aux traitements est un problème clinique majeur, en particulier dans le cas des ostéosarcomes, tumeurs osseuses touchant les enfants ou adolescents. En effet, la chimiothérapie, associée à la chirurgie, est le pivot central du traitement actuel. Or de nombreux ostéosarcomes sont ou deviennent résistants à ces médicaments antiprolifératifs. Les récidives et/ou l’apparition de métastases sont alors fréquentes. 2 patients sur 5 ne pourront être guéris ! L’ostéosarcome est donc un cancer pédiatrique à pronostic sombre pour lequel il est absolument nécessaire d’identifier les moyens de contrecarrer la résistance aux traitements afin d’améliorer les chances de guérison des patients.
Les travaux de recherche du Dr Pasquier se focalisent principalement sur le repositionnement de médicaments qui consiste à tester, dans de nouvelles indications thérapeutiques, des médicaments déjà approuvés par les autorités sanitaires. Le but de ce travail est d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour les cancers les plus difficiles à traiter et ainsi améliorer la prise en charge des patients atteints de ces formes agressives et réfractaires aux traitements. En particulier, les cancers pédiatriques (neuroblastome), les tumeurs cérébrales affectant les enfants comme les adultes (glioblastome, medulloblastome) ainsi que certaines formes rares de cancer (angiosarcome).
Les travaux de l'équipe INSERM co-dirigée par le Dr Marie Castets (CR1 Inserm, HDR) et le Dr Jean-Yves Blay (PUPH, HDR) portent sur la mort cellulaire et les cancers. Grâce au soutien d’Eva pour la Vie (55000 euros) et d’autres associations, cette équipe développe actuellement ces axes de recherche sur les rhabdomyosarcomes, les ostéosarcomes et les neuroblastomes ...